Rangitoto, le 20 juin 2010 (15e sortie)

Départ à 9H30 du Ferry-building sous une pluie battante. C'est dans ces moments là que la vraie nature des gens ressort, le groupe se divisa en deux, les optimistes pour qui le temps va se dégager puisque la météo l'a dit et les pessimistes qui ont déjà prévu de revenir trempés et malades ...

L'arrivée sur l'île est rapide et nous sommes les seuls à débarquer, l'espace de 4h Rangitoto a résonné français. Rangitoto tire son nom de la traduction maori de "ciel rouge sang", une atmosphère volcanique qui se ressent tout au long de l'ascension car nous sommes cernés par la lave basaltique noire...


Les trempeurs sont montés d'un bon train tout en faisant quelques détours par les grottes et caves formées par la lave. Après une pause déjeuné bien méritée sous le soleil nous repartons pour une après- midi de marche.






Forcé de constater que le groupe ne va pas à la même vitesse et que nous prenons peut être un peu trop notre temps le staff de l'ile nous rappelle à l'ordre pour nous éviter de passer la nuit dans les bunkers.

Retour sain et sauf et à l'heure après une super journée à l'ile de Rangitoto,
Merci Nathalie.

Anawhata mon amour, le 30 mai 2010 (14ème sortie)



Un drapeau français à Waikatere, c'est le groupe Trempeurs, à n'en pas douter!

Comptés sur le chemin grâce à une technique sophistiquée directement héritée de la tradition des colonies de vacances ("Comptez-vous!"), nous confirmons 22 trempeurs ébouriffés, le nez au soleil, heureux que Nathalie ait pensé à réserver pour la journée un ciel bleu de catégorie été indien, sans un nuage. Merci Nathalie!

La descente vers la plage est indiquée par un petit panneau de bois à l'entrée d'un chemin de terre sombre plongeant dans une arcade de feuillage vert pomme. Nous filons en file indienne et en priant pour que la pluie de la veille ne l'ait pas transformée en un toboggan de boue géant. Mais grâce à l'habitude bien française d'être toujours un peu en retard sur l'horaire, nous sommes suffisamment avancés dans la matinée pour trouver un terrain relativement sec.



Au détour d'un dernier virage, la plage apparaît, déserte, de sable noir comme les manuels de volcanologie et les habitués de la Nouvelle-Zélande vous le diront. Fi de la plage de Piha sa fameuse voisine! La plage de Anawhata mérite les cinq étoiles pour son aspect rocheux pittoresque, sa mini-soeur jumelle au Nord et l'embouchure de sa rivière, qui s'appelle, qui l'aurait deviné, Anawhata Stream.

Nathalie s'excuse, elle pensait vraiment que le chemin serait plus glissant, en général les randonnées sont un peu plus difficiles... Mais les délices de la plage de A allaient nous sauver de cette facilité apparente.

D'autres randonneurs, pieds trempés et donc dignes de notre groupe, attirent notre attention sur un chemin à l'autre bout de la place, longeant la rivière et rejoignant le parking. Enfin, les uns assurent qu'il rejoint le parking, d'autres émettent des doutes et invoquent des légendes anciennes d'origine non vérifiée sur sa destination finale.

Qu'à celà ne tienne, explorons! Mais d'abord, déjeunons, tout de même.


Parler de chemin est un euphémisme bien sympathique, le bord de la rivière est en fait un conglomérat de sable et de pierres qui oblige soit à enlever les chaussures, soit à pratiquer l'escalade, les pieds sur des protubérances rocailleuses et les mains, et bien, les mains là ou vous pouvez.
Les photographes préfèrent la voie sèche pour sauver leur équipement, les autres enlèvent gaiement chaussures et chaussettes, d'autres encore plongent brièvement leurs chaussures dans l'eau pour en tester l'étanchéité (enfin ça n'était pas vraiment volontaire!).
Pris à témoin, les palmiers Nikau et les "Tree Ferns" qui surveillent le chemin depuis les origines de cette terre, en rient encore.

Après la traversée des éléments aquatiques et rocailleux, le chemin se sépare, à regret, de la rivière pour s'enfouir dans la végétation, que dis-je, la jungle! L'envie nous vient de plonger dans les ronces, machette à la main, enfin pour ceux qui auraient pensé à prendre une machette. Les trempeurs habillés en short remarquent fort a propos un passage par le bas, ou seules de séduisantes plumettes se déclarent prêtes à caresser nos jambes. Ça tombe bien, personne n'avait de machette!

A bonne allure le chemin rejoint à nouveau la rivière sur un pont fait d'un tronc d'arbre aplani. Les Indiana Jones ont déjà presque tous traversé quand Nathalie suggère que le pont mène a une maison cachée dans le feuillage. Et oui, des veinards qui ont du construire avant que cette magnificence soit déclarée en parc régional, ou bien la résidence du Park Ranger, les paris sont ouverts.
D'ailleurs le propriétaire nous regarde de loin, ramenant ses courses sur un canoë qu'il traîne sur la rivière. Je me demande si le supermarché local accepterait de venir livrer dans ces conditions.
Demi-tour sur le pont donc, après avoir promis à la rivière de revenir en été pour longer ses rives plus en amont. Nathalie retrouve le chemin du retour véritable, un sentier montant, ce qui est logique puisqu'à un moment il faut bien compenser ce que nous avons descendu!


Une pause au milieu de la montée a pour objectif non pas de reprendre son souffle, puisque nous sommes tous des randonneurs bien trempés, mais bien d'admirer la vue dominante sur la baie et de prendre moult photos (ou "heaps of photos" en français dans le texte). Le groupe s'attarde et muse et s'égare en pensée sur un monument rocheux battu par les vagues entre Piha et Anawhata.


Le reste de l'après-midi sera consacré à la tache importante et agréable de contempler la plage au soleil déclinant, en pratiquant son français ou son anglais, à échanger des plans pour les futures randonnées et à s'inquiéter de son niveau d'essence pour rentrer, en fonction des affinités. "Et ça fait longtemps que tu es ici?" est votée question favorite à l'unanimité.


Le 20 Juin, l'île de Rangitoto! Cette fois nous ne pensons pas avoir besoin d'enlever les chaussures pour patauger et rejoindre le chemin, un ferry nous y emmène, parait-il… Mais ne vous fiez pas à l'apparente facilité, nous trouverons un moyen de rendre la randonnée raconteuse d'histoire! A très bientôt, et encore merci à tous et à Nathalie notre G.O. préférée!