60e sortie: Omanawanui

En cette matinée du 17 mai, nous étions une quinzaine de randonneurs bouillonnant de motivation à l’idée de découvrir les magnifiques paysages de Whatipu tout en discutant en français. La pluie n’était pas de cet avis et nous avons reçu quelques gouttes sur la route vers le point de rendez-vous mais cela n’a pas duré. Devant nous s’élevaient deux pics qui semblaient bien hauts de notre point de vue. Pourtant on nous a annoncé que nous serions de retour pour le repas de midi et nous avons donc pris notre courage à deux mains pour commencer l’ascension (après s’être rapprochés un peu en voiture tout de même !)

Nous n’avons pas été déçus. Après une montée qui s’est révélée bien moins longue que ce que nous pensions, nous avons pu nous délecter d’une vue d’autant plus belle que les nuages avaient laissé place à un grand soleil. Nous avons ensuite pénétré dans une forêt recelant des merveilles néo-zélandaises. Mais tout d’abord nous avons dû nettoyer nos chaussures car ces merveilles sont fragiles et une maladie dévaste les majestueux arbres Kauris. Nous avons d’ailleurs pu voir leurs feuilles mortes à terre, signe de la maladie. La forêt était aussi peuplée de palmiers Nikaus, l’espèce la plus septentrionale qui soit. Nous avons même pu voir une jolie coquille de pupu rangi, un escargot de couleur bleue.

La pluie est revenue brièvement avant que l’on attaque la descente, transformant le chemin de terre en toboggan boueux. De nombreuses techniques ont été testées pour remédier à ce problème : s’accrocher aux branchages environnants, préférer les surfaces herbeuses à la terre, suivre les pas du prédécesseur ou même s’essayer à quelques glissades plus ou moins contrôlées. Nous sommes cependant tous arrivés en bas, certains maculés de boue mais tous entiers !

Nous avons ensuite entamé la seconde ascension, étonnamment contents de monter après cette descente périlleuse. Cette deuxième ascension était un peu plus longue et nos estomacs commençaient à réclamer de la nourriture. Ce fut donc un réel soulagement d’arriver en haut et de profiter du panorama époustouflant et tout particulièrement de la vue sur la plage de sable noir. On devinait des vagues assez loin des côtes aux endroits où le fond était plus élevé. Une particularité du coin qui a valu bien des malheurs aux embarcations qui ont un jour essayé de s’approcher. Après une bonne pause et quelques photos, nous sommes enfin redescendus vers le parking où nous avons pu déjeuner. Vin, fromage français et pain étaient présents, un bon réconfort à la française pour se remettre de toute l’énergie dépensée !

J’ai donc passé un moment très agréable pour cette première randonnée avec les Trempeurs. J’ai pu admirer la beauté de la nature néo-zélandaise sous un temps changeant tout aussi typique. L’ambiance était vraiment appréciable et on pouvait facilement discuter avec tout le monde. Vivement la prochaine randonnée !

écrit en cooperation par Mel, Segolene, Anna et???

59e sortie : Anawhata, avril 2015

Lorsque nous nous retrouvâmes en ce lieu reculé d’Anawhata aux alentours de 11h (11h20, diront les mauvaises langues), nous étions loin de nous imaginer que la journée qui nous attendait nous apporterait son lot d’épreuves.


Pourtant, le ton fut très vite donné : dès les premiers mètres on nous annonça que nous, jeunes nouveaux arrivés en Nouvelle-Zélande, et plus spécifiquement dans le groupe des Trempeurs, aurions la tâche – que dis-je, l’honneur ! – d’écrire ce présent compte rendu. Une première péripétie prise avec le sourire : “écrire le compte rendu d’une rando, ça devrait pas être trop compliqué”, nous disions-nous, en l’imaginant déjà : “ A 11h on a commencé à marcher, 4h plus tard on a arrêté, c’était sympa, à la prochaine, bisous tout le monde.” Le seul problème, c’est qu’avec les Trempeurs, ça ne se passe pas exactement comme ca…

Après vingt premières minutes de promenade assez tranquille, nous arrivions face à une rivière. Certains faisaient l’effort de la traverser “au sec”, quand d’autres la traversaient ostensiblement les pieds dans l’eau. En sauraient-ils plus que nous sur la suite des événements…?

Après cette traversée nous étions sensés retrouver une seconde rivière et la suivre. Apres 300 mètres de marche, on se rendait compte que la rivière à suivre était en fait celle que nous avions traversée quelques minutes plus tôt. Premier rebondissement, et seconde traversée de rivière de la journée !

De retour près de l’eau, nous entamions notre descente de la rivière, censée nous amener jusqu’à la plage d'Anawhata, destination finale de la randonnée.
Mais dès les premiers mètres, le chemin longeant la rivière n’en était déjà plus vraiment un… Ce fut le début d’une aventure de plusieurs heures, une escapade dans une nature époustouflante. Difficile de s’imaginer à 40 minutes de voiture du centre ville d’Auckland !

Nous fîmes halte pour déjeuner vers 13h face à une falaise impressionnante, un majestueux rocher entouré par  l'eau accueillant nos - tout aussi majestueux - postérieurs. Comme cela semble être une tradition chez les Trempeurs, les produits français étaient de sortie. La cuisine française et la nature néo-zélandaise, un beau mélange !

Cette journée de marche avec les Trempeurs nous permis avant tout de mieux comprendre le nom du groupe, étant donné  que nous furent contraints de traverser la rivière à moultes reprises (52 fois selon mes chaussures, 18 fois selon les organisateurs). Certains comme Nawal se refusèrent un temps de mettre les pieds dans l’eau, quand d’autres comme Michèle y prirent goût, au point de se « baigner » intégralement.

L’après midi fut riche en superbes paysages (de la forêt épaisse aux bords de rivières plus facile à parcourir, en passant par les gorges de la même rivière), mais également en petites galères. En effet, à deux heures et demie de la tombée de la nuit, nous étions… Comment dire… Un peu perdus.
Nous savions que la mer était derrière la falaise, mais nous ne savions pas comment y accéder : escalader la colline ? "C'est un peu raide", disaient certains, "et derrière c'est peut-être une falaise", ajoutaient d'autres. Fort heureusement, ce fut le moment  que choisit un groupe de marcheurs néo-zélandais pour croiser notre chemin et nous indiquer que le parking où étaient garées nos voitures se trouvait à une vingtaine de minutes de marche.  La plage, où nous étions censés finir notre périple, se situant à plus d’une heure et demie de notre position, nous choisissions de rentrer.

Cette dernière demi-heure de marche fut superbe, avec une vue formidable sur la rivière, la mer, les  vagues dignes d'une plage de surfers, les rayons de soleil qui perçaient tout juste les nuages pour venir éclairer la plage : une vraie carte postale. On ne nous avait donc pas menti sur la beauté des paysages néo-zélandais ! L’occasion de s’attarder prendre des photos, en souvenir de cette journée mémorable, tout en respectant un timing parfait nous permettant d’atteindre les voitures quelques secondes avant qu’il ne pleuve.

Compte rendu de Soizic et Étienne