Le but de chaque randonnée est de découvrir les fabuleux endroits dans les alentours d'Auckland tout en créant un environnement d'immersion pour faciliter les échanges en français. Les sorties sont gratuites et ouvertes à tous ceux, grands ou petits, qui veulent venir parler français pour une journée. Le jeu de mot de trempeur versus tramper: le verbe tremper signifie en anglais to dip (tremper ses pieds dans l'eau ou tremper son pain dans son café!)
le week end au ski est annulé
Huia, Farley Track
Pour cette 17e sortie, Les Trempeurs se sont dirigés vers leur terrain de jeu préféré, les Waitakere. Nous mettons aujourd’hui le cap sur Huia, dont la « ville » la plus proche, Titirangi, se situe à une quinzaine de kilomètres. La ballade du jour s’annonce sous les meilleurs auspices. De bon matin, le soleil nous honore de sa présence après de nombreux jours pluvieux sur la région d’Auckland. Nathalie nous avait d’ailleurs prévenus, il faut s’attendre à trouver de la boue sur notre chemin. Mais qu’importe, il en faut plus pour arrêter un Trempeur. Et c’est finalement à … 3 que nous montons à l’assaut de Farley Track.
Agneaux et Lower Huia Dam sont les premières attractions de la journée. L’appareil photo est déjà dégainé.
Nous ne tardons pas à entrer dans le bush où les choses sérieuses commencent. Car si le début de la ballade se passe sans trop de problèmes, il faut vite se rendre à l’évidence : la boue est là, et bien là. Nous avançons cependant très bien sur la première partie de la ballade. Le soleil en revanche s’est fait distancé et, au loin, c’est l’orage qui se fait rapidement entendre et il est temps de dégainer les imperméables et les couvre-vents avant l’arrivée de la pluie. La forêt nous protège cependant assez bien et nous arrivons au lieu de pique-nique sans encombre et peu trempé – ce qui aurait été le comble pour des trempeurs !
Nous profitons d’une belle vue sur Bryan Bay tout en nous restaurant. Comme nous précise Nathalie, « vous nagez tout droit et vous arrivez en Australie ». Je crois cependant que, pour cette fois, on passera notre tour. Peut-être pour une prochaine aventure…
Rassasiés et (presque) sec, nous nous remettons en route. La boue croisée jusqu’ici n’était, semble-t-il, qu’un maigre avertissement de ce qui nous attendait lors de la 2e partie de notre marche. Les yeux rivés au sol afin de voir où nous mettons les pieds, les mains à la recherche d’une branche de sauvegarde en cas de glissades non contrôlées, nous continuons notre route. A plusieurs reprises et à tour de rôle, il s’en est fallu de peu que nos pieds ne soient plus la seule partie de notre corps à être couverte de boue…
Mais la magie des Waitakere est toujours en action et, à la sortie d’un virage, nous découvrons une petite cascade qui sera l’objet de notre seconde pause photo. A partir de là, nos yeux toujours à la recherche d’un endroit sec où poser les pieds, nous suivons Huia Stream et nous profitons du silence ambiant pour chercher l’équilibre de son parfait : car quoi de plus reposant que le son d’une rivière s’écoulant tranquillement au milieu de la forêt ?
Finalement, nous atteignons le pont marquant la fin de notre ballade mensuelle. Nous avons vaincu la boue et prouvé que rien n’arrête un trempeur : ni la pluie, ni le froid, ni la boue. Et histoire de casser la routine, plutôt que l’habituelle photo de groupe, nous immortalisons nos pieds trempés et boueux.
Merci encore à Nathalie de dévouer ses dimanches à nous faire découvrir des ballades toujours plus surprenantes !