En ce dimanche d'automne austral, nous avions décidé de faire
ce qui devait être une petite ballade tranquille à Long Bay, plage très
populaire - et populeuse en été - dans les banlieues Nord d'Auckland.
Le plan: un aller-retour depuis l'extrémité Nord de la plage
jusqu'à l'embouchure de la Okura River avec un petit pique-nique au milieu.
Rien de bien méchant pour les Trempeurs aguerris que nous sommes!
L'aller s'est déroulé comme prévu. Marche tranquille et
conversations le long des falaises avec de superbes vues sur Rangitoto et
Shakespear Park.
Arrivés à la Okura River, le pique-nique s'est aussi déroulé
selon le plan initial. Sous un beau soleil, assis au bord de l'eau, nous avons
apprécié un Fromager des Clarines apporté par Marie accompagné de l'habituelle
bouteille de Côtes du Rhône de Rob.
C'est au retour que les choses se sont un peu compliquées ...
Alors que la marée n'a commencé à descendre que depuis une demi-heure, nous
décidons de passer par le bas des falaises à partir de Pohutukawa Bay (une des
rares plages naturistes d'Auckland, vide à cette époque de l'année). Ce doit
être l'effet combiné du Côte du Rhône et du beau soleil automnal ...
Au bout de la plage, on commence donc à s'engager sous les
hautes falaises auxquelles sont accrochés des Pohutukawas qui défient la loi de
la gravité, marchant tant bien que mal entre les rochers qui, eux, ont subi la
loi de la gravité. On se dit qu'il n'y a aucune raison pour que d'autres se
décrochent pendant qu'on passe ...
Tout allait bien jusqu'à ce qu'on se retrouve bloqués par un
petit bout de mer qui s'avance entre deux rochers. Les options qui s'offrent à
nous sont: Traverse dans l'eau jusqu'aux épaules, attendre une heure ou deux
que la marée soit suffisamment descendue, revenir sur nos pas jusqu'à
Pohutukawa Bay ou ... crapahuter la falaise au-dessus de nous.
Nous avons choisi cette dernière option. Après pas mal d’émotion,
de glissades incontrôlées, de « poussages » et de « tractages »,
de « Ne regarde pas en bas ! », on a retrouvé ce bon vieux
chemin qu’on n’aurait jamais dû quitter !
Au bout du compte, une autre rando bien complète, bien dans l’esprit
des Trempeurs.
(propos de Didier)