59e sortie : Anawhata, avril 2015

Lorsque nous nous retrouvâmes en ce lieu reculé d’Anawhata aux alentours de 11h (11h20, diront les mauvaises langues), nous étions loin de nous imaginer que la journée qui nous attendait nous apporterait son lot d’épreuves.


Pourtant, le ton fut très vite donné : dès les premiers mètres on nous annonça que nous, jeunes nouveaux arrivés en Nouvelle-Zélande, et plus spécifiquement dans le groupe des Trempeurs, aurions la tâche – que dis-je, l’honneur ! – d’écrire ce présent compte rendu. Une première péripétie prise avec le sourire : “écrire le compte rendu d’une rando, ça devrait pas être trop compliqué”, nous disions-nous, en l’imaginant déjà : “ A 11h on a commencé à marcher, 4h plus tard on a arrêté, c’était sympa, à la prochaine, bisous tout le monde.” Le seul problème, c’est qu’avec les Trempeurs, ça ne se passe pas exactement comme ca…

Après vingt premières minutes de promenade assez tranquille, nous arrivions face à une rivière. Certains faisaient l’effort de la traverser “au sec”, quand d’autres la traversaient ostensiblement les pieds dans l’eau. En sauraient-ils plus que nous sur la suite des événements…?

Après cette traversée nous étions sensés retrouver une seconde rivière et la suivre. Apres 300 mètres de marche, on se rendait compte que la rivière à suivre était en fait celle que nous avions traversée quelques minutes plus tôt. Premier rebondissement, et seconde traversée de rivière de la journée !

De retour près de l’eau, nous entamions notre descente de la rivière, censée nous amener jusqu’à la plage d'Anawhata, destination finale de la randonnée.
Mais dès les premiers mètres, le chemin longeant la rivière n’en était déjà plus vraiment un… Ce fut le début d’une aventure de plusieurs heures, une escapade dans une nature époustouflante. Difficile de s’imaginer à 40 minutes de voiture du centre ville d’Auckland !

Nous fîmes halte pour déjeuner vers 13h face à une falaise impressionnante, un majestueux rocher entouré par  l'eau accueillant nos - tout aussi majestueux - postérieurs. Comme cela semble être une tradition chez les Trempeurs, les produits français étaient de sortie. La cuisine française et la nature néo-zélandaise, un beau mélange !

Cette journée de marche avec les Trempeurs nous permis avant tout de mieux comprendre le nom du groupe, étant donné  que nous furent contraints de traverser la rivière à moultes reprises (52 fois selon mes chaussures, 18 fois selon les organisateurs). Certains comme Nawal se refusèrent un temps de mettre les pieds dans l’eau, quand d’autres comme Michèle y prirent goût, au point de se « baigner » intégralement.

L’après midi fut riche en superbes paysages (de la forêt épaisse aux bords de rivières plus facile à parcourir, en passant par les gorges de la même rivière), mais également en petites galères. En effet, à deux heures et demie de la tombée de la nuit, nous étions… Comment dire… Un peu perdus.
Nous savions que la mer était derrière la falaise, mais nous ne savions pas comment y accéder : escalader la colline ? "C'est un peu raide", disaient certains, "et derrière c'est peut-être une falaise", ajoutaient d'autres. Fort heureusement, ce fut le moment  que choisit un groupe de marcheurs néo-zélandais pour croiser notre chemin et nous indiquer que le parking où étaient garées nos voitures se trouvait à une vingtaine de minutes de marche.  La plage, où nous étions censés finir notre périple, se situant à plus d’une heure et demie de notre position, nous choisissions de rentrer.

Cette dernière demi-heure de marche fut superbe, avec une vue formidable sur la rivière, la mer, les  vagues dignes d'une plage de surfers, les rayons de soleil qui perçaient tout juste les nuages pour venir éclairer la plage : une vraie carte postale. On ne nous avait donc pas menti sur la beauté des paysages néo-zélandais ! L’occasion de s’attarder prendre des photos, en souvenir de cette journée mémorable, tout en respectant un timing parfait nous permettant d’atteindre les voitures quelques secondes avant qu’il ne pleuve.

Compte rendu de Soizic et Étienne

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bravo les jeunes ! Un super compte-rendu. j'ai adoré le ton !
Michèle